La malaudition et la surdité
La malaudition et la surdité concernent quelque 10% de la population. Parmi les personnes touchées par ces handicaps auditifs, nous retrouvons une grande diversité de caractéristiques, d’expériences, de pratiques de communication et même de cultures.
Les personnes concernées sont généralement identifiées et s’identifient elles-mêmes comme malentendantes, sourdes, ou devenues sourdes. Il n’existe pas de critère unique et absolu permettant de «classer» les personnes dans un groupe ou l’autre. Toutefois, pour permettre une certaine compréhension du sujet, nous proposons ici quelques éléments descriptifs, basés sur les critères médicaux (degré de la perte auditive), culturels (préférence dans les pratiques de communication) et auto-identitaires (groupe d’appartenance).
Les personnes malentendantes
Ces personnes peuvent présenter une perte auditive légère à forte. Elles communiquent en français et peuvent améliorer leur compréhension par la lecture labiale et/ou la langue parlée complétée (LPC), qu’elles portent ou non des appareils auditifs.
Les personnes devenues sourdes
Ces personnes ont généralement entendu pendant une période suffisamment longue de leur vie pour acquérir les compétences orales et écrites comme un entendant. C’est dans un deuxième temps qu’elles ont perdu l’audition de façon quasi totale. Dans la majorité des cas, ces personnes utilisent couramment le français oral, la lecture labiale et/ou la langue parlée complétée (LPC), et n’utilisent pas ou peu la langue des signes.
Les personnes sourdes
Ces personnes présentent, dès la naissance ou dès un stade précoce dans leur vie, une perte auditive profonde à totale. Pour communiquer, elles pratiquent la langue des signes française (LSF) et/ou la langue parlée complétée (LPC). Elles s’identifient souvent avec la communauté des personnes sourdes. Il existe d’ailleurs une «culture sourde» spécifique et une fierté identitaire qui leur est propre.